Chef d’œuvre à la Citadelle d’Ajaccio
Dans le cadre des journées du patrimoine, les TMVA – Groupe Vente – ont pu découvrir la Citadelle d’Ajaccio à travers la visite de celle-ci.
Nous avons été accueillis aux portes de la Citadelle par notre guide le Lieutenant-colonel Philippe Fassy, qui fut le dernier commandant de celle-ci. Ce dernier nous a expliqué que la première pierre de la Citadelle a été posée le 30 avril 1492 à 19 heures et depuis 1553 elle a connu plusieurs architectures différentes. Les murailles sont restées d’origine, le pont autrefois en bois a été rénové au 17ème siècle et, est depuis totalement en pierre. Le fort possédait deux tours, l’une servant de logement pour le gouverneur et l’autre, de tour de guet. Un système de récupération d’eau très sophistiqué pour l’époque permettant de résister aux sièges y est également installé.
Au cours du XIXème siècle, la Citadelle devient petit à petit une caserne militaire. Ses logements ont été dans les premiers construits spécialement pour des soldats, car à cette époque ceux-ci logeaient chez l’habitant. En effet, la petite ville d’Ajaccio n’étant pas en capacité d’accueillir toutes ces personnes, une solution dût être trouvée.
L’histoire militaire de la citadelle est relativement paisible « Quand on regarde les remparts, on s’aperçoit que la Citadelle n’a jamais été prise de vives forces. Le cordon est d’origine, du XVIe siècle, et si la Citadelle avait été prise d’assaut, symboliquement, le cordon aurait été martelé » nous explique notre guide. Nous avons appris également que le 173ème régiment d’infanterie Aïo Zitelli, y a séjourné brièvement.
Quelle émotion d’entrer dans la cellule de Fred Scamaroni…. Jeune héro et martyr mort le 19 mars 1943, qui a préféré se suicider en se tranchant la gorge avec un fil de fer pour ne rien révéler à l’OVRA*. Il écrit sur le mur avec son sang : « Je n’ai pas parlé. Vive De Gaulle ! Vive la France ! ».
Après avoir visité l’intérieur, place aux remparts sur lesquels sont exposés les photos de Madame Céline Clanet et l’œuvre d’art de Baptiste Cesar « L’agave parabolique » qui trône sur le bastion San’Ghjacumu. Nous avons aussi eu la chance de voir un des cinq derniers paratonnerres d’époque qui restent dans le monde.
Certains d’entre nous, ont été enthousiasmés par la visite et nous avons pu poser des questions sur le patrimoine en lien avec notre section.
* L’OVRA est l’ensemble des services secrets de police politique dont se dota l’Italie fasciste
Les élèves de TMVA